1. Gas In Veins
(intro)
2. Les Ruches Malades
Flânant au pied des ruches grises,
Je lève les yeux
Vers un ciel qui de son bleu
Inhabité me cloue à terre;
Plus absent que moi encore...
Dans la vie que je mène
Chaque jour se ressemble
Et guêpe parmi guêpes,
J'ai offert mes ailes
Aux bons plaisirs des reines imbéciles.
La nuit et ses lueurs glaciales
Ont transformé la ruche malade
En un beau palais de cristal;
Puis au petit matin,
Le soleil dévoile les plaies obscènes
De ces mégapoles tentaculaires
Dont le venin et les puanteurs
Ettouffent et violent les âmes
Qu'elles gardent en leur sein.
3. Heurt
Nuits sale, jours endormis
Je vis chaque instant hors de moi
recherche, appel sans réponse
les cieux sont déserts alors.
Cœur triste j'invente des monstres
Derrière chaque ombre.
En quête de lumière, j'ai perdu mon éclat
J'ai cherché une aura mais ne trouvant que le vide
j'ai plongé vers le bas.
Les caresses ordurières sont mes seules affections
J'avance de plus en plus froidement.
S'éteignent les leurs comme de mornes attractions
Les angoisses m'affaiblissent.
En quête de lumière, j'ai perdu mon éclat
Je perds l'équilibre, tu n'aurais pas dû me heurter
Le présent est une plaie
Qu'est-ce que j'attends, qu'est-ce que j'attends?
Nuits sales, jours endormis
Je vis chaque instant hors de moi.
Si seule, j'écume la route
À présent prête à me défendre.
4. Recueillement
Sois sage, ô ma douler, et-tiens toi plus tranquille.
Tu réclamas le soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du plaisir, ce borreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le regret souriant;
Le soleil moribon s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'orient,
Entends, ma chère, entends la douce nuit qui marche.
5. Faux Semblants
La nuit n'en finit pas
Je deviens transparente
Tu disparais très loin
J'oublie nos existences
Le manque étouffe chaque visage
M'èloigne et me rapproche
de faux semblants
dont je deviens l'apparence
Et dans cette chambre triste
Je vieillis peu à peu
Ton absence me guide
Vers des murs silencieux
Le manque étouffe chaque visage
M'èloigne et me rapproche
de faux semblants
dont je deviens l'apparence
6. I XIII V XIX XV V XXI XVIII XIX – IX XIX – IV V I IV
(инструментал)
7. Trouble (Éveils Infâmes)
Encore un de ces matins livides
Où l'angoisse attend patiemment
Que mes yeux se déchirent
Pour se glisser en moi,
Nerveuse et perfide;
S'acharner sur un dessin commencé
Des années déja,
En prolongeant sans cesse les traits
Et les obscurcissant;
Balayant froidement les moindres de mes joies.
Dans mon crâne quelque chose me gêne,
Me comprime la cervelle
Et à mon insu régurgite de la grisaille
Sur ce qui vit, rayonne aux alentours.
Mes premierés visions (enchateresses)
Un plafond qui me nargue, hilare,
Me renvoyant à mon propre enferment.
Des murs dégoulinants et bien trop rapprochés
Au sein desquels je me débat.
Aprés une courte réflexion
Qu'une seule chose en tête:
Se perdre dans le noir, le noyr abissal,
Là où simplement rien n'existe,
Juste le vide et le refuge du silence.
8. Video Girl
Tu me croises parfois
Sans jamais pouvoir m'approcher.
Le temps de te retourner
J'ai déja dispura,
Car en fait je n'existe pas vraiment.
Je suis la fille derrière l'écran,
La fille de la vidéo.
Et si tu m'appelles, je te rejoindrai.
Lorsqu?'eux t'écoutent
Sans rien entendre
Je pourrais rester auprès de toi,
Poser ma tête sur ton épaule,
Boire tes mots et te comprende.
Vivre dans leur monde ne t'apportera rien.
Je suis la fille derrière l'écran
la fille de la vidéo.
Si je t'appelle. Me rejoindras-tu?
9. La Reine Trayeuse
Arpetant les rues du haut de mes échasses
Je surplombe la ville avant que l'on me traque.
Mais je suis petite, séche et tellement combustible.
Quand arrive le soir, les lames ne me ne font plus peur
Raides comme des évêques qui défoncent l'intérieur
Autor de moi le monde crache ses vices
Et en bonne reine trayeuse je recrache
Leur trop plein de hargne.
Mais je suis petite, séche et tellement combustible.
Quand je me fais salir
Meurt un rêve après l'autre.
Tous ces visages noirs ne me mèneront nulle part,
J'offre tout et tout s'ouvre, violemment.
Quand je me cambre tout se force et se dérobe.
10. Amesoeurs
Vivant seule, loin de tout,
Dressée sur les toits du monde,
Je garde toujours un oeil sur toi
Lorsque la nuit enserre la ville,
Que se meurent les espérances.
Au détour d'une rue j'attrapperai ta main
Pour te montrer les lumières bleutées
Et poursuivre les ombre fuyantes.
Au détour d'une rue j'attrapperai ta main
Pour ne plus la lâcher
Et qu'ensemble nous corrions
Comme des fous dans les sombres allées.
11. Au Crépuscule De Nos Rêves
Agonisent péniblement à terre
L'un après l'autre, mes rêves piétinés.
L'espoir m'a trahi et je reste là, halluciné
Avec sur la face l'expression du renoncement.
J'ai pris ton mal, l'ai laissé me ternir,
Dévorant ma fraîcheur toujours un peu plus.
Plus de surprises à présent, aucunes;
Et le temps s'échappe sans que rien ne change.
Je serre le poing, j'aimerais hurler
Briser cette glace à l'intérieur de moi
Qui stagne, m'engourdit, m'empêche de sentir.
Tant de jours incolores...
Que reste t'il? Tu étais tout pour moi.
Juste ton absence qui m'insupporte,
Des promesses non tenues,
et mes souvernirs assassins